L’auteur considère que l’on a subit un lavage de cerveau depuis notre plus jeune age concernant l’alcool, ses vertus et ses dangers. Les conceptions les plus répendues sont les suivantes :
L’alcool est une boisson d’adulte, il donne du courage, nous rend joyeux , nous libère de nos inhibitions, calme nos nerfs, complimente les plats de nos repas. Pour la plus part des buveurs tout va bien, il n’y a qu’une petite partie qui a des problèmes, les alcooliques, qui eux ont perdus le contrôle de la situation, sans doute à cause d’une tare génétique d’après les Alcooliques Anonymes(A.A.). Pour se libérer il doivent faire preuve de volonté, ou faire appel à une force supérieur et à un groupe de soutient (A.A.) , et même avec tout ça, ça reste très dur, avec une sensation de privation attroce.Une fois qu’une personne est alcoolique c’est pour la vie, et elle sera en lutte toute sa vie.
Le livre c’est un reconditionnement total de notre manière d’envisager l’alcool. Pour Allen Carr même si la composante physiologique existe, l’essentiel est psychologique. Si notre mental (croyances et habitudes) est mal structuré, on va se rendre la vie impossible et saper le changement.
Pour Allen Carr, l’alcoolisme est une condition qui met de 2 à 60ans à s’établir. Tout alcoolique a été au début un buveur modéré et normal, et ce qui au final nous différentie les uns des autres c’est la vitesse à laquelle on s’enfonce dans le piège. Il utilise une métaphore très forte : Le Nepenthès. Cette plante carnivore est complètement passive, ses bords intérieurs sont couverts de cils orientés poussant tout objet vers l’intérieur de la plante et d’un nectar délicieux pour les insectes. Ceux-ci attirés par l’odeur viennent gouter le nectar, ils s’alourdissent alors que leur festin avance, de plus les cils et la gravité les font se déplacer de plus en plus près de la marre de liquide digestif situé au fond de la fleur. Plus l’insecte avance plus il est lourd, et quand il commence à réagir, les cils, le nectar collant, leurs capacités amoindries, l’orientation des parois, la pesanteur font qu’il est bien trop tard pour échapper à son destin funeste.
La plus part d’entre nous, les buveurs modérés pensent avoir un contrôle parfait de notre consommation, mais alors que tout petits nous pouvions passer des soirées de folies et nous éclater comme des petits fous sans alcool, maintenant les soirées ne sont vivables qu’avec un verre à la main. Ces gens qui disent apprécier leur repas avec un verre de vin, oublient qu’en fait ils disent que sans leur verre ils apprécient carrément moins leur repas. Nous croyons contrôler, mais en fait c’est juste parce qu’il n’y a pas de tension de résistance de notre part, on veut un verre, on prend un verre, et on se débrouille pour ne pas déraper donc tout va très bien. Le jour où suite à une réflexion on commence à essayer de contrôler notre consommation, là c’est le début de l’enfer, coincé entre frustration et abandon.
Est-ce qu’on a besoin de volonté pour ne pas se jeter pas la fenêtre ? Est-ce qu’on a besoin de volonté pour prendre notre dessert préféré à la fin du repas ? Il n’y a pas besoin de volonté pour faire ce que l’on désire et ne pas faire ce qui ne nous intéresse pas. Alors qu’est-ce que la volonté vient faire dans la cessation ? Il se trouve que l’on est partagé, qu’une partie de nous a envie de boire, une autre a envie d’arrêter. La cessation se résume à un bras de fer contre nous même. Une fois qu’on a arrêté la partie de nous qui a envie de boire , se voit renforcée à chaque fois qu’on pense à une vie complète sans alcool, qu’on se dit qu’on prendrait bien un verre, qu’on se demande si c’était bien le moment d’arrêter, qu’on envie les buveurs, qu’on est persuadé que là l’alcool serait un bon soutient pour nous. C’est pour cela qu’il est vraiment important d’écraser toutes les graines de future frustration et qu’il est donc impératif de n’accorder aucun crédit à l’alcool et de voir les choses telles qu’elles sont. On va se retrouver marginal dans un monde de buveur, et même si tout semble nous répéter que l’on n’est pas du bon côté de la barrière, nous gardons nos arguments près du cœur. On peut nous traiter d’emmerdeur, quand nous sirotons notre Perrier et que les autres sont bien entamés. mais nous savons que c’est prendre le problème à l’envers, si ils sont si dérangés de boire devant quelqu’un de sobre c’est que leur monde de justification ne fonctionne que si tout le monde dit amen … mais la réalité reste ce qu’elle est : le roi est nu.
Article très intéressant qui m'a fait prendre conscience d'une chose très importante pour moi !
Merci Julien !!!
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BonjourJ'ai presque fini la lecture du livre et je suis tout à fait d accord avec l analyse que vous faites. Ma vision sur les boissons alcoolisées est totalement bouleversée. Merci Allen Carr!