Portrait express perso : pour moi le trait le plus important c’est l’hyper sensiblité. On ressent les choses plus fortement, l’ampli marche à fond. Deuxième trait : prédominance cerveau droit, on a tendance à voir le global, la vue d’ensemble et pas les détails les uns après les autres. On est submergé par l’information simultanée (contrairement à un fonctionnement dans la norme, ou on se concentre sur un point puis une fois qu’il est réglé on s’occupe d’un autre et ainsi de suite) c’est vrai dans la sensation/ réception mais aussi dans l’émission/expression où on a une sensation, et pleins de mots qui virevoltent en même temps. On n’enfile pas des perles quand on parle mais on joue avec un puzzle. Avec ce mode cerveau droit, on capte beaucoup mais on ne traite pas grand-chose d’un point de vue conscient, par contre l’inconscient et le subconscient eut travaillent à plein rendement, les multiples informations sont captées, analysées et pouf on a une intuition, on sait ce qu’il faut faire ou répondre… et on a bien du mal à expliquer pourquoi. Du fait de cette captation continue, on est comme des éponges, et ont se connecte facilement aux émotions des autres, elles nous remuent. Ça se fait de manière généralement involontaire et c’est fatigant, du coup pour se protéger on peut volontairement créer des murs, et mettre de la distance pour ne plus être emportés par les douleurs de notre entourage. Attention, c’est une approche instinctive, qui peut être très efficace mais dont le prix est généralement lourd, on finit coupé des autres et de nous-même, assis sur un tas d’horreurs refoulées, qui un jour ou l’autre finiront par remonter. Autre compensation masquant le cœur du problème : pour se prémunir du chaos constant à l’extérieur, on peut chercher des règles absolues, des explications, on passe son temps à poser mille questions à nos parents pour faire du monde quelque chose de moins aléatoire, cruel et menaçant. On peut souvent observer une rigidification mentale et même physique, et une certaine intolérance à ce qui dérogerait de l’ordre parfait. Les injustices (où en tout cas ce qui est perçu comme tel) nous rend malade. La carte d’entrée dans le monde est différente, on ne lui donne pas sens de la même manière, on s’y connecte de manière très particulière ce qui engendre bien des incompréhensions, dans un sens comme dans l’autre. On peut avoir de très grandes difficultés à s’intéresser aux mêmes choses que les autres, du coup on se sent souvent à côté, et les conversations sont souvent des courses contre l’ennui. On n’est pas « plus » ou « sur » on est juste qualitativement différent. Et parmi nous il y a mille variations (ça ne colle pas à 100% au portrait fait à la hache quelques lignes avant) tout comme chaque zebre à des rayures uniques qui le caractérisent.
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ton portrait sonne particulièrement juste. ta vision des problèmes aussi.
dans un monde compétition, le chiffre des tests sert bien plus d'échelle pour les autres afin de repositionner le "zebre" dans leurs réalités/croyances. De ce que j'ai pu en discuter avec les principaux intéressés, ils sont eux-memes rarement de bons compétiteurs et plus dans une forme de collaboration sociale, s'ils se sentent nourris dans la relation.
Par contre je trouve beaucoup d'associations/personnes qui prétendent aider les zebres leur familles, ou les écoles, et qui tiennent "un discours ideologique" et mécanique sur la question,voir normatif, mais en même temps ils en vivent financièrement et égotiquement.
Ensuite il arrive qu'on tombe sur une personne qui a appris seule : quand tu aides des zebres, n'as tu pas la sensation parfois de "les detecter", ou que vous vous "détectiez" mutuellement ?
bon j'ai mal géré mon blog et je viens juste de voir ton commentaire. Mes excuses.
Pour ta remarques sur collaboration/compétition, je pense que ça doit dépendre des cas, et je n'ai pas pour l'instant vu se dégager de tendance marquée à ce sujet. Certains EIP peuvent être féroce dans leur compétitivité, au point qu'elle devienne violente... s'ils sont dans une logique reconnaissance = position dans la course, avec une petite fragilité narcissique/complexe infériorité ça peut dégénérer. Après faut voir ce qu'on appelle un bon compétiteur... est ce que l'autre est un adversaire à dépasser ou un ennemi à abattre.
Dans le côté collaboration, s'ils se sentent nourris dans la relation, comme tu dis, ils ont le terreau pour bien se développer et protéger les autres d'une ombre aimante ;)
Pour les associations, la dérive n'est jamais loin, mais c'est aussi vrai pour les individus... et pas juste pour l'intérêt financier ou égotique... quand on fait d'un thème une croisade personnelle, pour peu qu'on rencontre un peu de résistance et pas la reconnaissance révée... le sauveur part vite en cacahuète et peut finir bourreau. Et ça tu retrouves cette problématique un peu partout... je pense qu'on ne peut être révolutionnaire que le temps d'une courte lutte puis il faut passer à autre chose afin de ne pas se perdre dans ce rôle.
Pour la détection... il peut y avoir une petite danse où on se renifle mutuellement, mais ça c'est surtout vrai avec les garçons. Les filles je ne les captes pas du tout, il faut généralement qu'elles me soient envoyés par mes collègues ou leurs parents. C'est tellement plus facile à repérer quelqu'un qui le porte en plein milieu du front !
mes excuses encore !