Les racines du mal

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Les constellations familiales ça m’a toujours fait rêver. Imaginez un peu, pour régler un problème vous disposez spontanément des inconnus dans une pièce, chacun jouant le rôle des gens de votre famille. Tout d’un coup ces inconnus vont sentir et penser des choses concernant les membres qu’ils représentent. Ce jeu de rôle transforme des gens sans dispositions particulières en petits médiums. A l’aide de ce qui leur vient, l’animateur va réorganiser progressivement cette constellation de votre famille jusqu’à ce que ça « clique ». Cette harmonie extérieure, s’enregistre en vous et après quelques semaines d’intégrations vous pouvez observer des changements radicaux dans vos sentiments et perceptions. Je trouve ça épatant. 

Nos ancêtres vivent en nous, et la constellation donne corps à cette idée poétique. Nos ancêtres vivants ou non nous habitent avec leurs blessures comme leurs forces. Popularisé par Anne Ancelin Schutzenberger et son fameux « Aïe mes aïeux » (1988) la psycho généalogie a changé radicalement la manière dont on perçoit et soigne les souffrances mentales et émotionnelles, ou disons plus justement que ça a étendue grandement le champ d’investigation. On peut être malade à cause de notre vécu, mais aussi à cause de ceux de nos ancêtres, souvent même si on ne les a jamais vu. Des secrets de familles remontant à plusieurs décennies avant notre premier inspire discrètement nous téléguider à faire des choses qui ne sont pas vraiment dans notre meilleur intérêt personnel. On peut se retrouver à chercher toute notre vie à racheter des fautes ou venger des crimes dont on n’a pas idée.

Le problème avec ce champ d’investigation c’est qu’il se dérobe sous notre regard inquisiteur. Comment savoir ce qui s’est passé il y a si longtemps, surtout quand ça concerne des morts ou des histoires honteuses dont personne ne veut parler ? Certains signes nous laissent deviner certains problèmes mais c’est dur d’être sûr de quoi que ce soit.

Heureusement certaines techniques en passant par la mémoire corporelle permettent de visiter nos cryptes et leurs chemins dérobés. On retrouve dans ce club select la kinésiologie, la radiesthésiste, la communication profonde accompagnée et à d’autres techniques court-circuitant le mental et notre mémoire traitresse.

En kinésiologie quand on est confronté à une émotion perturbatrice s’invitant régulièrement dans notre présent, on en cherche la source. Des fois il s’agit d’un trauma non digéré de l’enfance, d’autre fois c’est une mémoire karmique d’une catastrophe d’une de nos vie passées et d’autre il s’agit d’un problème non résolu d’un de nos ancêtres. En testant on peut trouver ce dernier dans l’arbre généalogique, trouver les détails de l’évènement et nettoyer la charge émotionnelle négative liée.

Le mois dernier j’ai été enchanté de lire le livre « votre maison est-elle malade de Rose et Gilles Gandi. Porté par mon enthousiasme j’ai lu leur ouvrage « entités et parasites énergétiques » et là je viens de terminer « lignées familiales : comment trouver la paix » Dans cet ouvrage passionnant les deux auteurs partagent avec nous ce qu’ils ont pu apprendre progressivement sur le soin des lignées alors qu’ils harmonisaient des lieux. En effet, quand on veut soigner une maison on se rend vite compte que celle-ci n’est qu’un miroir de la famille qui l’habite, et que l’harmonisation du lieu passe par celle des gens l’occupant.

A les croire, si une demeure familiale peut être la recette miracle pour se retrouver enfermé dans les histoires, mémoires, et obsessions familiales, nos ancêtres ne nous lâchent pas même si on va s’installer dans une maison flambante neuve. Ils sont avec nous toujours. On les a dans le sang mais pas que, énergétiquement ils sont le fondement de ce que l’on est, et plus particulièrement quand on est un homme, on est le dernier avatar d’une longue lignée d’hommes remontant jusqu’à Adam… ou autre… De notre point de vue C’est une ligne droite qui vient de loin, nous traverse et s’effilochera pour traverser tous nos fils si nous en avons. On peut dire je suis un homme, comme papa, qui lui pouvais dire la même chose, et son père à lui aussi… ça c’est la belle théorie, dans la pratique pour bien des gens ça coince, quelque part sur la route un papa a fait une grosse bêtise, et son fils l’a rejeté, nié, et ce faisant il a scié la branche sur laquelle il était assis. Le tuyau qui apporte les attributs masculins : règne, gloire et puissance est plié, et le reste de la descendance de cette lignée survivra sur un goutte à goutte.

Chic type ou grosse ordure, il faudra trouver pour notre vieux, une place dans notre cœur à défaut de dans notre vie (il y a une différence de taille entre éprouver de la compréhension et de la compassion pour une personne malade et inviter sous notre toit un pervers).

Des fois, on rejette le vieux alors qu’il n’est même pas la moitié d’un mauvais bougre : En dehors des problèmes de la culture actuelle bien des femmes veulent tout faire comme des hommes et ces derniers n’osent plus assumer leur virilité, il y a le classique œdipe mal résolu. Le ptit gars amoureux de sa maman crache sur le père, et donc sur la masculinité, et donc sur lui-même, et bim ! difficile de trouver plus belle définition du karma que cracher en l’air ou contre le vent. Pour terminer on a aussi l’éternel fils à sa maman qui, branché au mauvais endroit, aura bien de la peine à développer une masculinité harmonieuse.

Être coupé de sa lignée, ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose, des fois ça peut même vous sauver la vie. Être connecté à une lignée ce n’est pas juste pouvoir capter son énergie sexuée, mais c’est aussi se prendre dans la tête, une bouillie de croyances et qualités, de défauts, de joies et de traumatisme non digérés. L’énergie ce n’est pas juste du jus c’est aussi de l’information. Bon ce n’est pas juste des mauvaises choses, on peut aussi récupérer des qualités, des potentiels bénéfiques aussi.

Les auteurs proposent dans leur livre des techniques pour pouvoir nettoyer les pollutions énergétiques. Ils décomposent ces dernières en plusieurs catégories : les croyances / injonctions, le paranormal (utiliser le mental pour bloquer le physique) , la magie noire (en général, le mauvais œil et les malédictions). Pour chaque catégorie ils expliquent comment est ce qu’après quelques années passées à tâtonner ils arrivent maintenant à régler ça de manière efficace… en binôme.

Chaque cas étant unique, et demande à être senti et offert un traitement sur mesure c’est un peu pour ça que comme pour leur livre sur l’harmonisation des lieux, leurs explications sont plus anecdotiques que techniques (protocoles détaillés). Si on ne veut/peut pas faire leurs formations (avec beaucoup de pratique guidée) il faudra tâtonner à notre tour en suivant les grandes lignes proposées dans l’ouvrage. Ils parlent de leur pratique en binôme alors que la plupart des thérapeutes travaillent en solo.

Cette impression de document incomplet est renforcée par le fait qu’ils parlent en détail des lignées mais n’évoquent que de loin les autres problèmes de psychogénéalogie. Tout n’est pas affaire de polarité, et des fois les problèmes des ancêtres qui ne sont pas sur la ligne des gens de notre sexe peuvent nous impacter.

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