Un cours en miracle

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Article initialement écrit en janvier 2022 sauf pour la conclusion et l’explication des thèses développées par le cours.

Peut être que ce n’est que moi. Peut être que je généralise juste une expérience très personnelle mais j’ai l’impression que le chercheur en spiritualité passe une bonne partie de son existence à passer d’un livre au suivant comme Tarzan d’une liane à une autre. On a l’impression d’avancer, d’approfondir, et d’affiner notre compréhension du monde et de nous-même. C’est gratifiant sur le moment, on a les yeux pleins d’étoiles lors de la lecture, arrivé à la fin l’euphorie est souvent de courte durée. On essaye de garder en tête certains principes fraichement découverts et d’en mettre d’autres en application, mais on a déjà l’esprit ailleurs… quelle est la suite ? Qu’elle est la marche suivante dans mon ascension.

La religion par contraste tourne autour d’un ouvrage unique, et tout livre venant se rajouter ne sera que commentaires. Pas de fuite en avant possible, tout ce qui nous reste c’est lecture et mise en pratique, laver, rincer, sécher, recommencer. Pour moi la spiritualité est exploration alors que la religion c’est tenir le siège, renforcer sa position, l’affiner éventuellement mais c’est statique, c’est du maintient de l’ordre. La spiritualité, c’est surfer sur la vague, c’est dompter la bête, faire sens du chaos. En religion on cherche sa place dans le monde, alors que dans la spiritualité, centré autour de notre expérience, nous somme le centre et on cherche un dieu qui aille bien avec notre philosophie, notre sentiment. En fait c’est presque l’opposition entre Tinder et le mariage arrangé.

« Un cours en miracle » et son application tiennent plus de la religion que de la quête spirituelle. Même s’il n’y a pas vraiment d’églises autour de l’ouvrage et de sa théologie, ce livre qui se veut être la dernière transcription en date de la parole du christ au travers de la plume d’une scribe se suffit à lui-même. Il contient une partie pratique, avec 365 leçons, une par jour qui permet, au travers de répétitions et de méditations guidées de faire un peu le ménage dans les programmations et distorsions que l’égo a imposé à notre conscience. Cette partie, bien plus amusante et orienté vers une expérience directe et personnelle que le reste des 1400 pages contenues dans l’ouvrage souvent ardues et riches en contradictions apparentes. S’engager dans la voie du cours en miracle c’est prendre un chemin tortueux, qui vous oblige à jouer aux détectives et à faire des efforts soutenus de concentration. C’est un chemin qui est extrêmement long, exigeant et chronophage, comme pour les autres religions, il n’y a pas de liane suivante. On prend perpète. Avec un cours en miracle, pas moyen d’être comme les chrétiens du dimanche ou les musulmans de l’aïd, vaguement impliqué/connecté avec la pratique. Non, grosso modo, le cours en miracle devient votre vie, et tout le reste prend le siège arrière.

Ce n’est pas un engagement vraiment compatible avec les élans et les espoirs de la jeunesse. J’imagine qu’on peut y venir une fois que les enfants sont grands et que le crédit immobilier est sur la dernière ligne droite. On y vient quand après avoir joué avec bien des approches, on se rend compte qu’on a besoin d’un peu de sérieux dans nos affaires, que lecture sans pratique est perte de temps et que les affaires du monde continueront de tourner aussi bien/mal sans nous.  S’engager dans la voie du cours en miracle ressemble à un sabordage de la course à l’échalote de l’accumulation des biens et des honneurs qui nous a occupé toute notre vie. Creuser notre trou, justifier notre existence, assurer la continuité à l’aide d’une progéniture, accumuler un certain confort. C’est une alternative à devenir réac et à protéger un passé déjà effondré : pays, culture, valeurs, mode de vie, le monde rêvé de notre jeunesse. Avoir un pied dans la tombe, c’est un bon moment pour commencer le cours.

Même s’il y a des groupes de lecture et de discussion (surtout en ligne et aux usa), étudier le cours est un long cheminement solitaire. Ça rend l’aridité du texte un peu effrayante, donc on utilise souvent des ressources annexes, de qualités très variables. Les textes de Kenneth Wapnick, sont souvent considérées comme un sommet de rigueur et de sérieux en la matière. Hélas l’essentiel de son exégèse n’a pas été traduit dans notre langue. Du coup en France la progression de ce culte est freinée. Paru en 2003 « et l’univers disparaitra » de Gary Renard a quelque peu changé la donne aux états unis. En France il a été publié trois ans après et n’a pas tant provoqué un regain d’intérêt pour le cours qu’était pour beaucoup le point de départ de l’aventure. Si le cours, dans notre pays, a commencé à apparaitre ici et là sous forme de polycopié dans une traduction artisanale, transmis d’amis en amis à la fin des années 90, il a fallu attendre 2005 soit 30 ans après sa parution aux états unis pour le voir apparaitre sur les étagères des libraires dans une traductions validée par la fondation pour la paix intérieure.

« Et l’univers disparaitra », est essentiellement un ouvrage de fan fiction, un hommage au cours mais aussi une passerelle vers celui-ci exprimé dans un langage radicalement différent :  joyeux et familier. C’est une histoire à la première personne, celle d’un type visité par Arten et Pursah des fantômes de son futur (bonjour M. Dickens). New age oblige, ce n’est pas son futur immédiat mais des réincarnations à venir, et tant qu’on y est, ce ne sont pas juste des gens quelconques mais des maitres ascensionnés, et encore, pas n’importe lesquels, ce sont des réincarnations des apôtres Thomas et Jude et pas que…  Situation parfaite pour écrire un ouvrage promouvant le cours qui est la parole Jésus (appelé J ici parce que ça fait tellement plus cool) une parole enfin débarrassée de toutes les altérations qui ont corrompu l’ADN de la bible, pour faire de la parole du christ, une apologie pour un dieu psychopathe et sanguinaire. Je ne sais pas si c’est la science-fiction de ma jeunesse, ou les lecture barrée de mes années de jeunes adultes, confites de déclaration complétement folles, mais entendre que l’auteur croit être en discussion directe avec le christ ou un de ses apôtres, ça ne provoque pas plus qu’un haussement d’épaule, et puis je reprends ma lecture cherchant une technique ou une théorie ouvrant mes horizons. Que le livre ait été dicté par dieu ou le chien du voisin, la vrai question c’est est ce que ça marche ?

Quelles sont les thèses développées par le cours et le livre de Gary Renard ?

Il fut un temps le père et le fils n’était qu’un, et le fils a eu l’espace d’un instant un rêve étrange, il s’est imaginé ce que serait la vie sans le père. De cette expérience de pensée est née un cauchemar, le monde dans lequel nous sommes condamné à vivre. Il n’y a rien de ce monde qui ne soit l’œuvre du père, tout n’est qu’écho et conséquences logique de la séparation d’avec lui. C’est pure expression de nos égos en roue libre.

Si pour nous le big bang, les planètes, l’histoire de l’humanité et tout et tout c’est un peu long, à l’échelle du temps infini du père et du fils, le dérapage n’a pris qu’un instant. Nous sommes prisonniers du ralentit le plus cruel qui ait existé. Nous nous sommes le fils, ou plus exactement son prolongement alors qu’il a oublié le père. Cette idée de séparation, s’est vue répétée à l’infini telle une fractale, et donne ainsi à tout un chacun l’illusion d’être séparé du fils, et d’être des entités distinctes séparées les unes des autres. Mais ce n’est qu’illusion. Vous, moi et le chien du voisin on est la même entité, mais une entité inconsciente d’elle-même. Les seules consciences actives sont celles de nos égos respectifs qui nous disent séparé du reste du monde , ça et wouf wouf.

L’esprit saint, force agissante de dieu, tente de nous parler, de nous guider mais pris dans le cauchemar on n’entend pas grand-chose. Notre esprit plié, déformé pendant des milliers d’années, vie après vie, est complètement hermétique à la bonne manière de penser.

De la séparation, de cette chute originelle est né un sentiment de culpabilité intolérable au point qu’on soit incapable de vivre avec. Alors cette attaque contre nous-même on la projette sur le monde et sur les autres. Nous sommes dans un état de siège permanent agressé encore et encore par tout ce qui nous entoure. Cet état de siège nous réaffirme dans notre impression de séparation. Devant les attaques dont on croit être l’objet, mais qui au final ne sont que des mises en scènes de nos tourments intérieurs, on attaque à notre tour, on juge, et ainsi on éradique toute possibilité d’amour. Ce qui reste de ce sentiment n’en est qu’une pale image de celui avec un A majuscule, le véritable véritable, notre nature profonde.

Essayer d’aimer est vain, c’est une blague cruelle, par contre à notre niveau de dégradation ce qu’on peut faire, c’est pardonner. C’est se rappeler en chaque instant que chaque offense, chaque souffrance qui nous a été imposé, n’est qu’une illusion, ce n’est qu’un mauvais rêve, notre rêve. Qu’à un certain niveau tout est dans notre tête (à un niveau qui échappe à notre conscience actuelle) et que ce qui vient de se jouer c’est juste une pièce de théâtre écrite et mise en scène par nous, ou nous nous agressons nous même.

Suivre le cours en miracle c’est grosso modo, passer son temps à se rappeler que tout est du vent, c’est passer son temps à pardonner, pardonner et encore pardonner. Ah, une petite chose, c’est que pardonner à l’ancienne c’est dire que l’offense est réelle mais que fort de notre grandeur d’âme nous choisissons de passer au-dessus, ce qui est du point de vue du cours un double mensonge, car ainsi nous rendons réelle l’illusion et nous en faisons une brique sur laquelle nous bâtissons notre monde et la cathédrale de notre magnificence, d’un nous formidable en opposition avec les manants bien réels tout autour. Non, pardonner c’est se rappeler de l’illusion, c’est un rappel partiel, car avec notre configuration mentale, on aura beau le comprendre, le croire, ça ne sera jamais à du cent pour cent. Il y aura toujours une voix plus ou moins fortes suivants nos pulsions refoulantes qui dira « oui je veux bien mais … » et c’est pour ça qu’à chaque pardon fait dans notre cœur il faut prier l’esprit saint de compléter ce pardon, de pardonner là où notre esprit à notre corps défendant et surtout à notre corps ignorant se refuse d’aller. Il nous faudra pardonner aux autres mais surtout à nous même à chaque fois que nous nous surprendrons à avoir des pensées de jugement ou d’attaque. Et ce même si dans le scénario rêvé nous somme la victime de ce comportement vicieux. En fait à bien à y regarder ces pensée d’attaque sont une infection insidieuse qui s’est infiltrée à l’intérieure de la plus part de nos pensées.

Bonus (qui part du cours et du livre de gary pour terminer avec une dose d’ironie et deux de fiel) : cette culpabilité et cette autodestruction projeté à tire larigot est aussi le schéma directeur qui a structuré toutes les religions dès qu’elles ont échappé à leurs initiateurs. Dans les faits elles présentent toujours un dieu profondément violent, malveillant et destructeur. Elles essayent de masquer ça en disant que la violence est justifiée, que l’objet du courroux divin l’a bien cherché, et donc en fait non, même si concrètement a part quelques miracles ici et là, tous les actes de dieux sont dans le registre de la destruction, Dieu et amour.

Dans quel genre de famille perverse faut-il avoir été éduqué pour trouver normal qu’un père (Dieu) inflige un tel niveau de jugement et d’agression envers son propre fils (les humains ayant eu le malheur de lui déplaire)? Mais non, ces familles sont somme toute généralement assez normales (radicalement inégales et imparfaites) et pas spécialement malveillante. Mais elles ont été conditionnées générations après générations dans la même religion, la même culture, et surtout dans la même illusion fondamentale (que tous les autres humains).    

Imaginez le niveau de schizophrénie imposée aux gosses conditionné dans ces environnements. Il faut développer un certain niveau de clivage de refoulement d’aveuglement pour survivre psychiquement dans cette atmosphère complètement folle. Ça dépasse l’entendement.

Devant ce dieux malveillant et tout puissant nous n’avons d’autre recours que le ressentiment et une déclaration de guerre ouverte et sans espoir d’un côté et de l’autre soumission et négociation. Ambiance paranoïaque où l’on se méfie de tous et de soi-même, litanie d’auto reproche, et implication communautaire en tant que capo, collabo avec la puissance crypto fachiste bien occupé à montrer sa valeur en faisant rentrer dans le rang les déviants à grand renfort de coercion sociale ou physique. Bien sûr, ça ne concerne pas vraiment 98% des chrétiens pour qui la religion n’est qu’un costume qui gratte qu’on sort une ou deux fois l’an pour faire plaisir à grand maman.

Le cours en miracle lui préfère coller à la parabole du fils prodigue. Tôt ou tard, dans cette vie ou dans une autre on finit toujours par revenir dans le girond divin. Et très souvent on en ressort, puis on y revient etc. Mais au final, même si ça demande des milliers d’incarnations on finit par construire quelque chose intérieurement et on finit par crever le voile et voir la réalité au-delà. Et un jour comme ça, tout le monde aura réalisé « et l’univers disparaitra ».

 

De manière plus personnelle

Personnellement je ne suis pas un expert du cours, loin de là. J’ai croisé la route du livre pour la première fois il y a une vingtaine d’années alors qu’il s’échangeait entre chercheurs de lumière sous forme de polycopiés. Je m’étais concentré sur le cahier d’exercices et avait complètement négligé la partie théorique. Au bout de quelques semaines à répéter les affirmations quotidiennes j’avais eu quelques expériences « spirituelles » où j’avais vu une altération de ma perception de la réalité et ressenti des sensations étranges. Puis les exigences de la pratique s’étaient accentuées jusqu’à ce qu’il soit demandé de répéter une affirmation tous les quarts d’heures, et là je m’étais dit que ces contraintes délirantes étaient hors de mes capacités d’implications. Et j’avais continué ma route de chercheur, à l’affut de toute voie promettant monts et merveilles.

Fort de ma lecture de « et l’univers disparaitra » je me suis relancé il y a quelques mois dans l’étude du cours, cette fois ce avec un peu plus de sérieux, en lisant en parallèle les parties théoriques et pratiques. Ne pouvant rejoindre un groupe d’étude j’ai acheté des livres de Kenneth Wapnick proposant l’exégèse des deux parties étudiées qui décortiquent paragraphe après paragraphe les propositions du texte. Cette approche détaillée ralentit la progression et permet d’approfondir ce qui pour moi est vraiment important car devant les redondances (et dieu sait s’il y en a dans ce livre), ma lecture se fait rapidement superficielle et jusqu’à ne devenir que survol furtif et traque de la prochaine pépite/nouveauté qui retourne la tête.

Les grandes lignes telles que racontées par Gary Renard dans « et l’univers disparaitra » sont claires, plutôt simple conceptuellement parlant, mais quand on les cherche dans le texte du cours, la lecture se fait bien plus chaotique. La simplicité apparente du vocabulaire cache un ouvrage d’une grande complexité. Un ouvrage pétri de contradictions si on ne fait pas attention au contexte et à l’utilisation des minuscules et des majuscules. Et même si on est attentif ça reste souvent confus. Le texte n’est pas linéaire, il est en boucle, il est à tiroir, c’est un labyrinthe en 3D. Et franchement sans l’exégèse à portée de la main j’aurai compris une bonne partie de travers de ce que j’ai pu lire en accumulant les contresens.

Par moment j’ai l’impression que l’auteur se moque ouvertement de son lecteur. Prétendant que le texte est limpide et que les difficultés sont dues à un manque d’implication et de bonne foi de la part de celui qui dit vouloir suivre le cours.

Quand on étudie la bible, on peut attribuer la foule de contradictions, le manque de clarté (est-ce que c’est à prendre de manière littérale ou métaphorique ?) au fait que la manière de penser a considérablement évolué durant les quelques milliers d’années qui nous séparent de l’écriture du texte. Les références culturelles, les problèmes de traduction, les velléités littéraires un rien déplacées des auteurs, et éventuellement les altérations des entités religieuses pour asseoir leur pouvoir semblent être des causes tout à fait crédibles. On peut aussi penser qu’il y a dans ces textes un versant ésotérique et donc que leur interprétation dépend beaucoup du lecteur et de là où il en est dans sa quête.

Pour un cours en miracle, un bouquin qui n’a pas encore cinquante ans qui a été écrite par une américaine, et qui est censé être la parole ultime du Christ dépourvue d’altération, on pouvait s’attendre à quelque chose de plus lisible. Le types est célèbre pour avoir glorifier les simples d’esprits et les gens ayant l’innocence d’un enfant, et là pour pouvoir faire sens de certains de ces passages tu dois t’appuyer sur l’interprétation d’un docteur en théologie, c’est un comble, non ? Les américains, désolé pour le cliché, excellent dans les livres avec des méthodes clés en main, il y a quelque chose d’extraordinairement pragmatique (quand ils ne se perdent pas dans des circonvolutions morale et sociales) dans ce pays, et je trouve ça choquant de voir des considérations réelles, concrètes de la vie de tout les jours complètement éclipsées sous un verbiage pompeux religieux un rien obscur.

Verdict

J’ai tenu un peu plus longtemps que lors de mon premier essai vingt ans auparavant. mais guère plus. Oui j’ai fini par craquer après quatre mois d’étude.

Constat d’échec ? Preuve que le cours n’a pas vraiment d’intérêt ? Non, je ne pense pas. Une chose est sûre je ne suis pas prêt à m’engager au niveau attendu par cette voie. Couper les amarres, quitter ce que le commun des mortels appelle le monde réel pour un autre au-delà à grand renfort de pardons répétés de manière obsessionnelle, ça ne me motive pas des masses.

Rejeter et juger le monde, ça pour moi, c’est du vu et revu, ça relève presque de l’obsession… ou en tout cas ça en relevait donc ça aurait dû être une voie parfaite pour moi. Au début du cours tu fais des exercices simples et tu t’en vois félicité. On te dit que ce que tu as fait c’est formidable et que tu en obtiens des bénéfices pour cette incarnation comme pour les suivantes. Puis, leçon après leçon, jour après jour on t’en demande toujours plus. Au départ tu te dis qu’il n’y a des exercices que pour un an, et on t’affirme qu’en dehors de quelques petites révisions après ça, ça sera bon pour toi. Donc tu crois qu’un coup de collier sera suffisant, serre les dents pendant un an et après tout sera réglé, mais en lisant les témoignages ayant dix ans de cours derrière eux, j’ai déchanté. Parce qu’il faut être honnête, comme l’explique Gary Renard même avec la voie royale , le réveil, ça ne sera pas pour tout de suite. Le cours, il faudra se le goinfrer pendant quelques incarnations… et donc, après quatre mois de cours je me dis, plusieurs incarnations de ça … et bien merci, mais non merci.  

 Ne pas aller au bout d’un chemin, ou d’une tentative ça a toujours un parfum d’échec pour moi. Ça renforce cette idée que je manque de volonté et que je suis incapable d’aller jusqu’au bout d’un raisonnement, ou d’une voie quel qu’elle soit. Mais non, de là où je suis, avec quelques mois pour prendre du recul par rapport à ma décision d’arrêter, non je n’ai pas dans la bouche d’arrière-gout amer. Je ne suis pas allé jusqu’au bout du cours mais j’ai fait le tour de ce qu’il pourait m’apporter maintenant. Je doute que dans vingt ans je retente l’expérience mais qui sait.

De cette expérience je trouve que ma vie à amorcé un virage. J’ai regardé d’un peu plus près mes pensées et j’ai pris conscience de la culpabilité et des attaques sous-jacentes. Je prends le parti de rester plus conscient, de lâcher la violence autant que je peux, et de vivre notre monde illusoire avec le plus de sérénité possible. Le danger en voulant aller en solo sans cours/guide/gourou pour me tenir la main et me morigéner quand je me laisse aller c’est que rapidement les mauvaises habitudes tout comme la vie et ses miles vexations finissent par reprendre le dessus et l’examen des pensées comme le pardon finissent pas être éclipsés par d’autres considérations. Chose amusante, j’ai laissé tomber le cours pour passer à l’ho’oponopono qui m’a captivé pendant une poignée de jours, puis le Transurfing de Vadim Zeland… et toutes ces approches ont des points communs assez frappants et ils enfoncent mon petit clou personnel, au bon endroit encore et encore. Je me disperse mais seulement pour ce qui est de la forme, l’essentiel, les questions importantes restent au centre de mes pensées.

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