Le bruissement des étoiles du matin (transurfing vol 2)

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Le titre de ce tome fait référence à la voix du cœur / de l’âme, cette voix discrète généralement enterré sous le vacarme de nos pensées. Une voix qui se passe de mots, qui n’est pas articulée, qui n’est pas justifiée. On sait et puis c’est tout.

Si dans le tome 1 Vadim Zeland a donné les concepts de bases et les grandes règles pour éviter de faire empirer notre situation, là il se concentre sur les outils qui vont nous aider à nous diriger vers les meilleurs courants et les meilleures versions de notre vie.

Résumé de la technique

Comme indiqué dans le volume précédent, curieusement, associer une grande importance à un but diminue considérablement les chances de l’atteindre. Le désir n’est pas à proscrire totalement, au début quand on cherche notre objectif il est bienvenu dans notre cœur comme dans notre tête. Il faut alors se faire un cliché qui, une vision, un film de ce qu’est notre vie alors que l’objectif est atteint (ce qui nous permet de passer de l’attente, à un état de joie et de gratitude). C’est une expérience qui va nous accompagner jusqu’au moment où l’on arrivera à destination. C’est une séquence que l’on enrichira. De là, on doit envisager l’échec et un plan B, pour dégonfler toute importance excessive, et on continue ce pas sur le côté en rentrant en mode observateur. Il est alors temps de chercher la porte et d’agir. D’agir sans crainte ni effort excessif. Quand on est engagé dans la bonne porte, le déroulement peut être plein de rebondissement surprenant mais on est dans une voie de moindre résistance ou nos compétences sont raccord avec la tâche à accomplir.

Avec un œil sur le but on est attentif à l’étape du moment, on peut imaginer comment les choses vont s’enchainer mais sans fixation, vouloir contrôler le déroulement, c’est provoquer crispations attentes, résistances, importance excessive là où l’on devrait se laisser guider par le courant.

Rêve lucide

Personnellement j’ai trouvé que le livre commençait assez mal avec pas mal de passage confus, tournant en rond, redondant et peu éclairant. Il passe pas mal de temps à parler de rêve lucide pour finir par dire que c’est dangereux et pas vraiment utile pour profiter du reste du livre… cependant cette histoire lui permet de faire une sorte de fil rouge qu’il tire d’un bout à l’autre du tome 2, fil toute fois pas vraiment pertinent dans ce petit article donc je vais laisser cette partie de côté si ce n’est pour un point : faire un rêve lucide c’est un peu se réveiller dans le rêve, et profiter d’être conscient pour exploiter les propriété de ce monde si particulier, et bien l’idée pour obtenir notre meilleure vie c’est de faire la même chose durant notre état de veille. Durant la journée, on est en pilote automatique la plupart du temps, donc la vie nous arrive, et on y réagit, en se réveillant pour de bon (ce qui ne dure jamais vraiment longtemps, surtout au début) on peut transurfer, on peut prendre un peu de contrôle dans notre vie et se diriger vers des couches, des courants nous convenant mieux. L’état de veille est au final un rêve éveillé, sauf que on n’a pas de conscience de l’existence d’un état supérieur, d’un point de référence et que vu la densité de notre univers nos pensées prennent plus de temps pour se manifester. Il faudra généralement un alignement plus prononcé pour manifester.

Le désir, l’intention interne et l’intention externe

Un gros morceau à digérer c’est la différence entre ces trois notions. Le désir c’est juste une émotion, c’est juste se languir d’avoir quelque chose qui va provoquer en nous certaines sensations et certaines pensées. Le désir c’est quelque chose qui reste à l’intérieur et donc c’est d’après l’auteur super nocif car ça donne une importance démesurée à l’objectif et donc ça maximise la probabilité d’échec.

L’intention est le prolongement du désir sous forme d’action, et comme vu dans le tome 1, l’action a tendance à dissiper le désir donc c’est un pas dans la bonne direction. L’intention interne c’est la marche forcée vers le but, et c’est le mode opératoire le plus naturel, on veut quelque chose et on se donne les moyens de l’avoir, on bosse, et on manipule l’univers (dans tous les sens du terme) pour obtenir ce que l’on veut, et enfin on aura le vécu associé à la victoire.

L’intention externe commence au point d’arrivée : elle commence par la connexion aux parties de l’espace des variants correspondant à notre objectif en imaginant la victoire et les sensations qu’elle procure, et du point de chute on va tirer le présent dans les courants les plus productifs et adaptés pour atteindre l’objectif. On charge le futur pour qu’il attire notre présent. A un certain niveau cette intention est orientée vers la création des conditions idéales pour voir émerger notre but. La grande question va être comment créer cette intention externe et comment la rendre capable de nous tirer jusqu’au but. Attention ça ne nous dispense pas de travailler, même si la chance nous sourit et qu’on a le bon numéro, il nous faut faire l’effort d’aller acheter notre billet de loterie.

A la recherche du but : éviter les pendules

Ok, c’est prometteur cette histoire d’intention externe mais il faut commencer par se fixer un but. Le meilleur possible, mais le meilleur d’après qui ? C’est sans doute une des questions les plus importante qu’on aura à se poser dans notre existence. Depuis notre plus jeune âge, nos élans essentiels ont été grignotés et bloqués les conventions, l’éducation, et la culture environnante. Nous avons été formatés et dressé pour nous soumettre à ce qui est « important » dans notre couche. Nous avons été manipulés émotionnellement, menacés voire terrorisés pour adhérer à ces règles et valeurs. Parents, enseignants, camarades, médias, ils nous ont jeté dans les filets de milles balanciers qui régissent notre vie, nos énergies, nos priorités et la distribution de nos importances excessives. Ils sont rapidement devenus les maitres de notre esprit, la structure même derrière nos pensées.

A la recherche du but : apprendre à écouter notre cœur

Pour pouvoir obtenir ce que nous voulons, pour pouvoir nous diriger vers le secteur adapté de l’espace des variantes, il nous faut utiliser l’intention externe or celle-ci ne peut fonctionner que lorsque l’esprit et l’âme sont au diapason. Et si on sait ce qu’on pense, on sait ce que veut l’esprit, pour ce qui est de l’âme, notre cœur muet, c’est une toute autre paire de manche. Accéder à cette information se fait au prix de changements d’habitudes voire d’une certaine rééducation, et d’une envie d’être attentif à ce qu’il peut nous dire.

L’âme nous parle sans mots mais avec des images et des impressions. Et l’accès à ces informations se fera au travers d’une disponibilité volontaire pour sentir. Généralement devant une situation, on aura une impression fugace, vite effacée par le vacarme de nos réactions mentales, de notre esprit se cognant à nos pendules, et du coup le cri du cœur pas à l’as. Heureusement pour nous il est possible après avoir pris une décision, de voir si le cœur à quelque chose à dire à son sujet. Une fois que les voix nous criant ce qui est bon et ce que nous DEVONS faire se sont calmées, en énonçant la décision synthétisant tous ces courants, (et en imaginant que celle-ci porte les fruits escomptés) on peut être attentif. Des fois il y aura un malaise, et là il y a de forte chance que ce soit le cœur qui nous dise « non », des fois on se sentira particulièrement à l’aise, calme et bien disposé, et il y aura de forte chance que ça soit un « oui ». Parfois on n’aura pas de signal clair, et ça peut être que l’âme n’a rien à dire de tranché sur la question, ou que nos capacités d’attentions on encore besoin d’être développées.

Une voie égoïste ?

Est-ce que l’objectif qu’on s’est fixé, notre rêve est réellement pour notre bénéfice ? nous avons été formatés de telle sorte que négliger notre âme, notre enfant intérieur, est acceptable voir souhaitable. Se faire du bien, être bon avec soi, est assez suspect pour bien des gens. Ça sonne comme de l’égocentrisme. La souffrance de notre âme est passée sous silence et donc on est prêt à négliger notre enfant intérieur, voire à le rouer de coup pour qu’il cesse de nous importuner, tout ça pour entreprendre de nobles quêtes. Mais que penseriez-vous d’une personne qui laisse crever ses enfants à la maison pour aller s’occuper de ceux des autres ? Inversement, en prenant soin de nous… plus précisément de notre âme nous amènera à être une présence bien plus positive pour le monde autour de nous. La vibration de nos cadeaux peut être empoisonnée par leur coût, pensez aux dommages psychologiques engendré par ces bonnes actions quand la personne sait intuitivement qu’on est passé à côté de notre vie pour pouvoir les lui offrir. Ceci dit tous les actes altruistes ne sont pas à jeter aux ordures, déjà nous avons des obligations et responsabilités mais en dehors de ça, si ces actions nous font réellement plaisir, pourquoi pas. ET quand je dis faire plaisir, pas juste la fierté d’être une bonne personne, mais d’un réel épanouissement en faisant ces actions, ce qui est loin d’être évident alors qu’on est pollué par les « il serait bien de.. »,  « mais quel genre de personne ne ferait pas… », « qu’est-ce qu’on penserait de moi si… ».

D’après l’auteur ce que notre âme veut avant tout c’est notre propre bonheur, notre propre épanouissement alors que notre esprit lui peut avoir des désirs altruistes, donc pour ce qui est de la manifestation, il n’y aura jamais accord entre les deux si nous ne sommes pas le premier bénéficiaire de notre objectif. Toutefois une fois notre but atteint ou des fois même en chemin, nous sommes en mesure de faire du bien autour de nous et de prouver notre valeur à nous même ou aux autres. En fait l’idéal est de chercher quelque chose à l’intersection entre nos besoins et ceux du monde autour de nous. Parmi les choses qui nous font vibrer pour notre pomme, trouver ce qui est profitable pour les autres. Et alors qu’on amorcera le processus, il nous faudra commencer par donner, donner réellement, donner de sans attente de retour, donner à fond car c’est de l’action et ça nous sort vraiment de cette posture de mendiant s’enfonçant dans une attente grandissante (vu que l’obtention de notre objectif ne sera pas nécessairement immédiate)

Clichés

Au travers des jugements que l’on peut se faire de soi-même, on développe une mauvaise image de soi, « cliché » qui gonflée d’importance va altérer notre comportement et attirer à elle le même genre de jugement venant de l’extérieur. Vouloir cacher au monde les tares que l’on s’attribue est souvent catastrophiquement contre-productif. Pour se sortir de cette ornière, il faut être conscient que même avec des défauts on a aussi des qualités, on a des avantages qui poussés en avant vont compenser et même finir par nous sortir la tête de l’eau. Au lieu de laisser notre attention être captée par nos défauts, on peut faire un effort conscient pour reconnaitre ce qu’on a, se le représenter sous la forme d’un « cliché » positif et même faire plus que ça, vivre pleinement celui-ci, s’en réjouir, le mettre au centre de notre attention. 

Il est possible même d’aller au-delà, et de se servir de l’intention externe pour inclure dans notre « cliché » les qualités auxquelles nous aspirons. Encore une fois comme tout ce qui relève de l’intention externe il faut que ça vienne du cœur, que ça corresponde à une aspiration profonde de notre âme, et donc il nous faut nous méfier de l’envie de devenir comme quelqu’un d’autre. La comparaison est un crève-cœur, vous êtes uniques, et chercher à suivre une personne c’est faire d’elle une cage pour votre esprit, c’est chercher à vous amputer de ce qui fait que vous êtes vous-même. Tel quel, vous méritez le respect, personne n’a le droit de vous juger, et vous méritez d’atteindre votre meilleure vie. Pas besoin d’être quelqu’un d’autre ou de vous soumettre aux dictats d’un balancier.

Pour les personnes n’étant pas très visuelles, cette histoire de clichés peut sembler problématique mais l’imagination n’est pas obligatoirement visuelle, on peut penser sans images avec des sensations, une conscience intuitive de la situation ou de manière plus verbale. Attention la version verbale du cliché est à surveiller car l’âme ne pense pas avec des mots, il faudra donc décrire au présent ce que l’on veut obtenir, éviter tout ce qui relève le l’abstraction et alors qu’on parle, trouver notre manière de vivre la scène évoquée, y coller de la musique, des sons, des odeurs, des gouts, de sensations et émotions. Quelque soit votre manière d’imaginer plus on peut mettre de détail dans le cliché, mieux ça sera.

Les buts et les portes

Une porte est une voie d’accès vers notre but et très souvent quand on vient de fixer notre objectif, si peut-être on a une idée comment on pourrait accéder à notre but à grand renfort d’intention interne, on n’a pas d’idée de la manière dont l’intention externe peut nous amener d’où nous somme jusqu’à la destination. Garder le cliché bien présent dans notre esprit, faire appel régulièrement à lui nous gardera sur le chemin, et amènera à notre conscience des idées venues de nulle part, dans notre propre tête ou à travers de remarques anodine faites par des gens autour de nous… des petits dérapages tout sauf délibérés dont l’incongruité aura tendance à nous réveiller. Ceci dit on ne doit pas faire une fixation sur ces étapes intermédiaires et ainsi mettre une pression démesurée sur l’inspiration (qui au passage est le fruit d’un alignement âme esprit, dans le contexte d’une absence d’attente… et donc si on peut réunir les conditions idéales pour son arrivée dans notre vie, il faut envisager l’absence d’inspiration, faire un plan B, et disperser le reste de l’importance au travers d’un travail enthousiaste, et d’une pensée en mode observateur.)    

Une porte est adaptée quand le fait de marcher vers notre but nous porte, à contrario, il y a sans doute erreur sur celle-ci, si la voie choisie nous fatigue et nous vide.

Des fois l’objectif peut sembler irréalisable. Ça peut être dû parfois à une vision étriquée de la réalité et de ce qui est possible, et dans ce cas il sera important de déjouer les préconceptions en accroissant progressivement notre zone de confort : ce qui nous semble accessible. C’est impératif car sinon le doute omniprésent, les pensées d’un échec certain provoqueront ce dernier.

Mon avis à chaud

J’avais été enchanté par le premier volume, le fait de connecter l’espace des variantes avec les lois de l’attraction. Le concept des balanciers était clair et tellement pertinent. Vadim Zeland avait démontré une capacité de reformulation et de synthèse qui permettait de reprendre à zéro les lois de l’attraction sans s’ennuyer. Il y avait quelques lourdeurs, deux ou trois passages qui m’avaient paru confus mais la lecture était restée agréable.

Pour ce second tome j’ai lutté. Peut être que c’est la fatigue, ou quelque chose d’autre sans rapport avec le livre lui-même mais j’avais du mal à tenir mon attention sur l’ouvrage. J’avais l’impression qu’une personne essayait avec beaucoup de difficulté de me raconter un rêve tout en tentant d’en faire sens à mesure qu’elle passe d’un fragment à l’autre. Heureusement vers la moitié du livre ça a redécollé, et les concepts ont commencé à faire sens, et surtout à retrouver une certaine applicabilité.

Pour ce qui est de la qualité des idées, la nécessité d’un alignement de l’esprit avec le cœur, les clichés (vus et revus en PNL) et le concept d’intention externe, c’est intéressant, ça crée un ensemble cohérent mais j’ai moins été émerveillé. Par contre le « fraile », pourquoi introduire ça maintenant si c’est pour ne rien en faire de percutant (et même quand ça sera enfin réellement utilisé dans un volume suivant, ça restera finalement anecdotique).

Le bruissement des étoiles du matin, est un prolongement logique du volume précédent. Mon regret est vraiment au niveau des circonvolutions et du manque de clarté. Avec un éditeur plus regardant (côté russe) j’imagine qu’on aurait pu coller au moins un quart voire un tiers du livre à la poubelle. Avec un éditeur plus regardant côté France, on aurait fait appel à un professionnel pour traduire du Russe vers le Français, plutôt qu’utiliser un type ayant un « nom » qui ne propose une traduction de traduction, à peine supérieur à du Googletrad. Ce n’est pas parce que c’est un texte à tendance technique qu’il ne mérite pas un minimum de respect. Personnellement j’ai basculé sur la version anglaise à mi-parcours.

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